Naturopathie MTC/ Phytothérapie

Pharmacopée chinoise, qu’est-ce que c’est ?

Basée sur un savoir et une expérience de plus de 3000 ans, les plantes sont d’une efficacité remarquable. En Chine, les plantes thérapeutiques constituent un « trésor national » et sont très largement utilisées, de manière tant préventive que curative.

Rappelons que la pharmacopée n’est qu’une des 5 pratiques de l’énergétique traditionnelle chinoise (MTC) pour entretenir ou restaurer la santé. Néanmoins, la pharmacopée chinoise est la première approche privilégiée; on la considère comme plus puissante que l’acupuncture. Mais attention chaque prescription est personnelle et est mise en place après un bilan énergétique soigneusement établi par votre praticien pour une durée précise et en dosage précis.


 Herbes, plantes, préparations

La pharmacopée chinoise recèle quelques milliers de substances, dont environ 300 sont d’usage courant. Même si une grande partie des connaissances qui sont propres à cette pharmacopée découle d’une pratique traditionnelle populaire – avec des variations d’une région à l’autre -, les médecins chinois ont accumulé un volumineux corpus de données au fil du temps.
 
Aujourd’hui, la pharmacologie et la recherche continuent d’approfondir cette science, tandis que les praticiens contemporains élaborent de nouveaux traitements, de mieux en mieux adaptés aux maux de notre époque. La pharmacopée chinoise est donc une approche vivante.


Certaines des plantes utilisées couramment en Médecine traditionnelle chinoise nous sont familières, l’angélique, la pivoine, la chrysanthème, les peaux de mandarines, les graines de cardamone, graines de moutarde, les racines de lys, les racines de gingembre, la cannelle, la réglisse, … par exemple. D’autres moins comme le buplèvre, les racines d’atractyles… mais une grande majorité est cultivée en France par un collectif de passionnés .

Les parties utilisées sont les feuilles, les fleurs, l’écorce, les racines et les graines.

Une synergie de plusieurs plantes

 Mentionnons que la pharmacologie occidentale mise généralement sur un ingrédient actif pour régler un problème. L’herboristerie traditionnelle, quant à elle, mise sur l’effet conjugué des diverses composantes de la plante. De plus, en herboristerie chinoise, la norme est d’utiliser plusieurs plantes en même temps, ce qui constitue une « préparation ».

On profite ainsi de la synergie de plusieurs ingrédients ayant des propriétés similaires et cela minimise les effets secondaires que pourrait causer la prise d’une seule plante en grande quantité.

La prescription d’un mélange en décoction ou poudre concentrée est minutieusement établie en fonction du déséquilibre observé et complète les effets bénéfiques de l’acupuncture. Elle est aussi partie intégrante de la diététique, qui obéit aux mêmes règles d’usage des saveurs et natures des ingrédients.

Contrairement à la phytothérapie occidentale qui s’est construite par opposition à la médecine moderne et ne procède à aucun diagnostique différentiel , la pharmacopée chinoise s’est construite depuis 2000 ans en synergie avec l’évolution de médecine moderne: elle est utilisée en chine dans les hôpitaux et est l’objet de nombreuses publications de recherche scientifique au Canada, en Angleterre, aux Etats Unis…. Elle fait suite à un diagnostique différentiel des syndrômes et chaque plante est prescrite avec un grammage et dans un mélange personnalisé au terrain du patient.

Comment les plantes sont elles choisies?


Selon la Médecine traditionnelle chinoise, le potentiel thérapeutique d’une plante dépend de l’ensemble de ses caractéristiques : 

  • sa couleur
  • sa nature : chaude, froide, neutre
  • sa saveur : acide, amère, douce, épicée, salée
  • sa configuration : forme, texture, teneur en humidité
  • ses propriétés : disperser, consolider, purger et tonifier. 

 

Aucune prescription sans bilan énergétique préalable

Autre élément fondamental, les herbes sont choisies spécifiquement en fonction de la personne à traiter. « La bonne clé ouvre telle serrure ». Pour conseiller une préparation, le praticien doit comprendre non seulement les causes sous-jacentes des symptômes, mais la dynamique propre de son patient – ce qu’on appelle le « terrain », d’où l’importance du bilan énergétique préalable.

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